Monsieur Vincent Romain, Directeur de l’Institut Notre Dame de Bertrix , nous a présenté à partir de son expérience professionnelle, des trucs et astuces pour une adaptation réussie à l’école.
Il a tout d’abord souligné l’intérêt de réagir rapidement face aux problèmes des jeunes HP, voire d’anticiper ceux-ci, ces problèmes se manifestant par une chute des résultats ou un mal-être. En présence de telles difficultés, une identification par des professionnels compétents est indispensable. S’ensuivra un dialogue entre le jeune, ses parents, les professionnels HP, les enseignants et la direction de l’école afin de mettre en place des adaptations au cas par cas. Vincent Romain a fortement insisté sur le caractère raisonnable de ces adaptations.
Vincent Romain a ensuite posé deux questions. La première portant sur l’obligation ou non de tenir compte des jeunes HP en classe. Question à laquelle il a répondu par l’affirmative parce que c’est une obligation légale dans le cadre du Pass Inclusion. La deuxième question concernait l’intérêt de parler du HP aux autres élèves de la classe. La réponse à cette question est plus nuancée, la situation étant à aborder au cas par cas.
Il nous a ensuite présenté des exemples concrets d’adaptations réussies en classe. En maternelle, les adaptations ne sont pas nombreuses, l’essentiel étant d’établir une bonne relation institutrice-enfant, d’éviter l’ennui et de « parler » le même langage. Le saut de classe doit, selon Vincent Romain, être exceptionnel. En primaire, le plus gros problème étant l’ennui, il est indispensable de varier les apprentissages, de donner à l’enfant HP du travail supplémentaire, des défis,…, de lui permettre de faire des recherches sur des thèmes qui l’intéressent, de lui proposer de présenter un exposé,… Il est également important de lui permettre de bouger en le responsabilisant mais aussi de « chipoter » en classe sans déranger les autres élèves. Le tutorat et les intelligences multiples font également partie des solutions abordées. Enfin, il est indispensable de donner à ces enfants le goût de l’effort afin d’éviter des catastrophes dans le secondaire. Vincent Romain nous a également parlé du saut de classe. Selon lui, il doit être envisagé au cas par cas en fonction de l’enfant, de ses parents, des professionnels du HP et des enseignants. Ce saut de classe ne sera plus possible dans le secondaire. Dans le secondaire, la chute des résultats est le problème majeur des jeunes HP, ceux-ci n’ayant jamais appris à travailler et n’ayant par conséquent aucune méthode face à la quantité de matière qui grandit. Dans ce cas, le dialogue, la valorisation de l’estime de soi, les encouragements, l’accompagnement par un professionnel de la méthode de travail sont autant de solutions possibles. Le mind mapping et la gestion mentale sont deux apports importants à utiliser en classe mais aussi pour le jeune. Une deuxième difficulté réside dans le manque de motivation. Ici encore, l’ouverture au dialogue est très importante mais aussi l’apport de sens aux apprentissages. Enfin, le jeune HP peut manquer d’organisation. Il faudra dès lors l’aider à s’organiser. La solution peut également venir de la mise en commun des talents de chaque élève de la classe.
Vincent Romain a terminé son exposé en mentionnant les troubles pouvant être associés au HP (dyslexie, dysorthographie, TDA/H,…) et en soulignant l’importance, alors, de se tourner vers un spécialiste.